Note de l’auteur
Ce livre est une œuvre de fiction. Cependant, des événements et personnages réels ont inspiré certains de leurs équivalents dans ce livre.
Meir de Norwich a réellement existé, et un manuscrit de ses poèmes en hébreu est conservé au musée du Vatican. Mais on ne sait presque rien de ce personnage, en dehors du fait qu’il vécut à Norwich et nous laissa ce manuscrit. Il est décrit par V. D. Lipman dans Les juifs du Norwich médiéval, publié par l’Association d’histoire juive de Londres, qui présente également les textes de Meir dans leur langue d’origine. À ma connaissance, il n’existe aucune traduction anglaise de ces poèmes.
Le Meir de mon roman est un personnage fictif destiné à rendre hommage à un homme dont nous ne savons presque rien.
Les noms des autres personnages, notamment Fluria, Lea et Rosa, sont des noms utilisés par les juifs de Norwich, puisés dans le livre de V. D. Lipman et d’autres sources. Là encore, il s’agit de personnages de fiction. Il y a réellement eu un Isaac, à Norwich, qui était un médecin réputé, mais le portrait que j’en fais est imaginaire.
A l’époque, Norwich était dotée d’un bailli qui peut sans conteste être nommément identifié, ainsi que d’un évêque, mais je n’ai pas souhaité utiliser leurs noms ni préciser aucun détail les concernant puisqu’il s’agit ici de personnages de roman.
Le petit saint William de Norwich a réellement existé, et la tragique accusation de meurtre rituel par des juifs est racontée dans le livre de Lipman, ainsi que par Cecil Roth dans son Histoire des juifs d’Angleterre publiée par Clarendon Press. Il en est de même pour le petit saint Hugh de Lincoln et l’émeute des étudiants d’Oxford contre les juifs. Roth et Lipman ont constitué une immense ressource pour moi.
De nombreux autres ouvrages ont été d’une aide précieuse pour la rédaction de ce livre, notamment : Les Juifs de l’Occident chrétien médiéval, 1000-1500, de Robert Chazan, publié à la Cambridge University Press, et Le Juif dans le monde médiéval, 315-1791, de Jacob Rader Marcus, publié par la Hebrew Union College Press de Cincinnati. Citons encore deux autres sources : La Vie des juifs au Moyen Age, d’Israël Abrahams, publiée par la Jewish Publication Society of America, et Y Encyclopédie de la civilisation juive médiévale, de Norman Roth, publiée par Rutledge. J’ai consulté bien d’autres ouvrages, trop nombreux pour être mentionnés ici.
Les lecteurs s’intéressant au Moyen Âge disposeront d’abondantes sources, notamment des livres sur la vie quotidienne au Moyen Age et même de grands livres d’images destinés à la jeunesse mais pouvant éclairer tout lecteur. Il existe de nombreux ouvrages sur les universités, villes, cathédrales, etc.
Je remercie particulièrement la Jewish Publication Society of America pour ses nombreuses publications sur l’histoire et la vie des juifs.
Au cours de mon écriture, j’ai été inspirée par Lew Wallace, auteur de Ben-Hur, un grand classique captivant que peuvent apprécier juifs et chrétiens. J’espère que mon livre aura le même intérêt pour les lecteurs de ces deux confessions comme pour ceux d’autres confessions ou n’en ayant aucune. Je me suis efforcée de faire un portrait juste des relations complexes entre juifs et chrétiens dans cette époque trouble de persécutions.
Concernant les anges et leur rôle dans les affaires humaines, j’aimerais diriger le lecteur vers le livre mentionné dans ce roman, Les Anges, du frère Pascal Parente, publié par Tan Books and Publishers, Inc., qui a constitué pour moi une véritable bible pour la rédaction de cet ouvrage. Tout aussi intéressant est l’ouvrage de Peter Kreeft, Anges (et démons), publié par Ignatius Press. Une grande et vénérable source d’information sur les anges et les croyances chrétiennes qui leur sont liées est la Somme théologique de saint Thomas d’Aquin.
Je remercie enfin Mission Inn et la mission de San Juan Capistrano, qui existent réellement et m’ont réellement et considérablement inspirée pour ce livre.
Ce livre a été écrit pour le plaisir du lecteur, mais, s’il lui donne envie de creuser les sujets abordés, j’espère que mes notes l’y aideront.
J’aimerais, pour conclure, ajouter ici ma fervente prière.
« O très fidèle exécuteur des ordres de Dieu, très saint ange, mon protecteur, qui, depuis le premier instant de mon existence, veillez toujours avec sollicitude à la garde de mon âme et de mon corps, je vous salue, et vous remercie en union avec tout le chœur des anges que la bonté divine a commis à la garde des hommes. »
Anne Rice